Jean Giono, écrivain et scénariste, est né à Manosque en 1895.
En marge de toutes les tendances littéraires contemporaines, Jean Giono est le témoin et le narrateur d’une Provence rurale, à la fois merveilleuse et d’un réalisme absolu, où le verbe est naturel et authentiquement provençal. Un de ses premiers livres, « Regain », est adapté au cinéma.
Très brièvement communiste dans l’espoir d’éviter la guerre, cet anarchiste ne s’engage qu’une fois dans sa vie pour la paix. En 1935, il publie un de ses grands succès « Que ma joie demeure ».
Giono et quelques amis, après avoir été bloqués dans la montagne de Lure, et tombés sous le charme de l’endroit, organisent les Rencontres du Contadour, moment de liberté en pleine nature. C'est l'époque de la publication des « Vraies Richesses ». Lorsque la guerre éclate, lors d’une de ses réunions amicales, les disciplines de Giono sont avides de connaître la réaction de Giono. Cet homme qui entend rester libre écrit « Vous êtes, vous, de l’humain tout frais et tout neuf. Restez-le ! Ne vous laissez pas transformer comme de la matière première. Ne suivez personne. Marchez seuls. Que votre clarté vous suffise. »
Son pacifisme lui vaudra quelques ennuis pendant la guerre mais ne l’empêche pas d’écrire « le Voyage en Calèche » et « Deux cavaliers de l’orage » qui marquent un tournant dans son inspiration. Pendant la guerre, ses récits sont plus sombres et psychologiques.
Après une mise à l’écart à la fin de la guerre, c’est en 1951 que parait « Le Hussard sur le toit», adapté avec succès à l’écran en 1995 par Jean Paul Rappeneau.
Dans les années qui suivirent, il reçoit de nombreux prix dont le Prix Littéraire du Prince Pierre de Monaco, il est élu à l’Académie Goncourt. Il finit ses jours dans la ville qui l’a vu naître, Manosque.